Il y a quelques temps, on a lancé un appel à témoignages sur notre Instagram. On avait envie d’en savoir plus sur vos histoires, votre démarche, vos déclics…
Si vous aussi, vous voulez nous raconter votre histoire : envoyez-nous un mail à [email protected] avec comme objet « Je vous raconte ». Il nous suffit d’un petit aperçu de ce que vous aimeriez partager, on vous recontactera !
C’est Manon qui ouvre le bal.

J’ai grandi avec la phrase « Il faut bien mourir de quelque chose » autour de moi, prononcée par les membres de ma famille auto proclamés « bons vivants ».
La cigarette, l’alcool, la « bonne bouffe » : ces excès étaient vus comme une manière de profiter de la vie. Après tout « ils étaient grands » et « faisaient bien ce qu’ils voulaient ».
C’est une expression que j’ai fini par adopter aussi. « Il faut bien mourir de quelque chose. » Après tout, quels que soient les effets sur ma santé, ça ne regardait que moi.

J’ai décidé de changer de consommation le jour où j’ai réalisé que c’était faux. Mes choix ne regardaient pas que moi.
Le plus marquant pour moi a été la cigarette : je ne faisais pas qu’abimer ma santé dans mon coin. Je favorisais le tabagisme passif de mes proches.
C’est à partir de là que j’ai commencé à remettre en question plusieurs habitudes et à vraiment réfléchir différemment.
J’étais étudiante, j’habitais enfin seule, et dans mes placards on retrouvait à peu près tout ce qui aurait pu faire hérisser le poil à un médecin. Mais ça ne regardait que moi ! Non ?
Le Nutella que je chérissais même si je savais que c’était mauvais pour ma santé l’était aussi pour la biodiversité à cause de l’huile de palme.
Même chose pour le coca. Zéro respect pour : les habitants d’Amérique du Sud, les ressources en eau potable sur place, leur indépendance économique…
Et la charcuterie à l’apéro ? Pas compromettant que pour mes artères : il y a aussi le personnel travaillant dans des conditions qui rendent fous. (Et bien sur les animaux en eux-mêmes mais c’est une autre histoire.) Je parle par exemple de ce reportage.
Ma crème pour le visage n’avait pas juste des ingrédients controversés. En l’achetant, je donnais de l’argent à une entreprise qui ne me plaisait pas. Condition des employés, impôts minimes en France, etc…

Bref : outre le fait que j’aimerais finalement mieux mourir de ma belle mort, j’ai réalisé que dédramatiser les impacts sur ma santé n’était pas suffisant lorsque mes choix avaient aussi des impacts sur tout le reste du monde.
Je me fais toujours des « plaisirs », attention. Toujours des « bonnes bouffes », et je ne suis pas concentrée sur ça en permanence. Mais s’il y a un aspect potentiellement négatif pour ma santé, je veux éviter au maximum qu’il y en ait pour les autres. Donc une pâte à tartiner oui, mais plutôt locale, bio, sans souffrance animale, etc. Voire maison ! (Et avec un peu moins de sucre, ça ne fait pas de mal...)
Le petit mot d'EthicAdvisor :
Vous comprenez pourquoi on a eu envie de commencer par cette histoire ? C'est totalement nous, ça ! Une envie permanente de penser aux impacts positifs dans leur globalité. C'était d'ailleurs notre propos dans notre article sur la durabilité.
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