Vous demandez, nous faisons : voici la deuxième d'une longue liste d'interviews de nos partenaires à impacts positifs ! Quelles sont leurs valeurs ? Comment ont-ils eu le déclic ? Comment veulent ils sauver le monde ? On leur demande.
On continue cette série avec la créatrice de Mon Jardin Chocolaté, une chocolaterie pleine de valeurs ! On parle ensemble de reconversion, de graines de courge et d'insertion. Une interview parfois interrompue par les clients de la boutique, entre nouveaux intrigués et habitués venus prendre des nouvelles !
Cette série est enregistrée en audio puis retranscrite à l'écrit sur Ethic'échos. Mais si la version audio/podcast vous intéresse aussi, faites-nous signe !
Bonjour ! Est-ce que vous pouvez vous présenter rapidement ?
Je m’appele Carine, j’ai 41 ans, et je suis chocolatière !
On est là pour parler de Mon Jardin Chocolaté, votre création. Dites-nous tout !
Mon Jardin Chocolaté est une chocolaterie artisanale, ce qui signifie qu’on fabrique tous nos chocolats dans notre atelier. On ne fait que des chocolats certifiés bio, et je leur donne du goût en mettant des choses du jardin. Donc des plantes, des graines, des infusions de plantes, etc. Il y a des chocolats en bouchée, en tablette, et en pâte à tartiner. Et c’est tout !
Les valeurs sont au cœur d’EthicAdvisor, quelles sont les vôtres ?
Dès le départ, je voulais faire une chocolaterie bio. Donc toutes nos matières premières sont bio. J’utilise un chocolat qui est équitable, du sucre équitable, et je suis en démarche pour avoir moi-même un label équitable.
J’utilise, quand je peux, des produits locaux. Par exemple des graines de coriandre, des pétales de rose, qui viennent d’herboristes de la région ou de France. Pour le cacao et le sucre non, évidemment. Mais dès que je peux, c’est important.
Et je fais travailler du personnel en insertion professionnelle, des personnes qui sortent de la rue, qui cherchent à se réhabituer à travailler. Elles sont encadrées par une association et viennent travailler sur nos chocolats. Au niveau de l’emballage, mais aussi au niveau des décors des bouchées par exemple.
Pourquoi le nom de Mon Jardin Chocolaté ?
Mon idée de départ c’était de faire des chocolats aux plantes, des chocolats avec des infusions, des graines… Donc de fil en aiguille, jardin secret, puis jardin chocolaté !
Qu’est ce qui vous a poussée à monter Mon Jardin Chocolaté ?
Le fait de faire une chocolaterie bio, c’est parce que j’ai remarqué qu’il n’y avait pas d’offre de chocolats bio de grande qualité. En magasin bio on a soit des tablettes, soit des petits pralinés qui ne sont pas vraiment bons. Et si on veut de supers chocolats il y a les grandes maisons. Mais il n’y avait pas les deux : haute qualité artisanale et bio.
Concernant le reste du concept, dans la chocolaterie dans laquelle je travaillais j’ai craqué sur un chocolat avec une infusion au thé au jasmin. J’ai trouvé ça hyper bon, le thé et le chocolat se sublimaient. J’ai donc eu envie de continuer à jouer avec des infusions. En tout cas, je ne voulais surtout pas quelque chose de classique.
Un déclic pour lancer votre entreprise ?
Il faut savoir que le chocolat, c’est ma deuxième vie. Je suis aussi ingénieure en informatique, j’y suis restée 10 ans avant de me lancer dans le chocolat. Donc j’ai passé un CAP à 32 ans, et j’ai travaillé dans une chocolaterie.
Je pensais continuer dans cette chocolaterie à la fin de mon CDD, mais de fil en aiguille je me suis rendu compte que si je voulais faire les choses à ma façon il valait mieux créer ma propre société. Pas forcément pour fuir le salariat, mais surtout pour mettre en œuvre mon approche du chocolat très personnelle.
Vous avez un chouchou dans votre gamme ?
Tous ceux à la graine de courge. Soit grillée, soit en praliné, soit en pâte à tartiner… Sous toutes ses formes !
Un moment marquant de votre aventure ?
Oui, il y a eu mon arrivée aux Grands voisins. En fait ce qui est marquant c’est surtout l’opportunité de faire travailler du personnel en insertion. Les Grands Voisins m’en ont donné l’opportunité, et c’était complément en ligne avec ce que je voulais porter et avec mes valeurs. Ça je n’aurais pas pu le faire si je n’avais pas été chez eux.
Un conseil à quelqu’un qui a envie de changer le monde ?
Je dirais d’avant tout chercher à se faire du bien à soi. Quand on s’occupe de soi, ça rayonne sur le reste et on fait du bien au monde, aux autres.
Est-ce qu’il y a un dernier point que vous aimeriez aborder ?
Ce n’est pas vraiment le thème, mais on ne sait jamais… Je cherche un nouveau lieu inspirant dans Paris pour MJC, où je serais entourée d’autres artisans ou près d’une ballade agréable, un lieu d’au moins 100m2 avec de préférence un sous-sol !
Si vous avez un bon plan : [email protected] !
La question de la dernière interview de Salomé de WWoW :
Quand sera ton prochain repas veggie ?
Demain ! Et il est même déjà prêt, car je me prépare à faire un jeûne de quatre jours, je suis donc en descente alimentaire et j’ai éliminé tous les produits animaux depuis hier !
La question de la prochaine interview :
C’est quoi pour vous le meilleur chocolat ?