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FUN'ETHIC - Cosmétiques bio, naturels et éthiques

Vous demandez, nous faisons : voici la quatrième d'une longue liste d'interviews de nos partenaires à impacts positifs ! Quelles sont leurs valeurs ? Comment ont-ils eu le déclic ? Comment veulent ils sauver le monde ? On leur demande.

Cette fois-ci, c’est Martine qui passe à notre micro. Un moment plein de passion pour ce projet de vie mené à deux (avec Olaf, son conjoint). On discute de la marque, du greenwasing, de la réflexion à 360, mais aussi de l’Alsace. Beaucoup de l’Alsace. En espérant que vous ressentirez à sa lecture la bienveillance que nous avons ressenti lors de l’enregistrement de cet entretien.

Cette série est enregistrée en audio puis retranscrite à l'écrit sur Ethic'échos. Mais si la version audio/podcast vous intéresse aussi, faites-nous signe !

Hello ! Est-ce que tu peux te présenter rapidement ?

Je suis Martine Schmitt, j’ai 49 ans, je suis la maman de 2 enfants, et je suis alsacienne. Tu l’entendras plusieurs fois, car je suis très très chauvine ! Et je suis la co-gérante de la marque de cosmétiques bio naturels et surtout éthiques FUN'ETHIC.

On est là pour parler de FUN'ETHIC, votre création. Dis-nous tout !

FUN'ETHIC c’est un projet de vie. C’est une marque qu’on a créée en 2012, sans vouloir sortir une énième marque bio. En 2012 le bio commençait à se développer, mais surtout pour les gens qui en avaient les moyens. On trouvait du bio dans les magasins spécialisés ou dans les parapharmacies, mais à des prix mirobolants. Nous on l’a voulue accessible à tous les budgets. On a donc créé des formules de la même qualité, complexité, efficacité que celles des grandes marques, mais à des prix accessibles à tous et surtout disponibles en super marchés.

Voir les produits FUN'ETHIC

Est-ce que tu peux nous parler des produits en tant que tels ?

On a rationnalisé notre gamme en créant des cosmétiques par catégorie d’âge, avec que des indispensables. Ados, jeunes femmes et femmes avec à chaque fois les même produits : eau micellaire, crème de jour, huile de soin et déo. Et pour chaque âge, des principes actifs différents. Le principe c’est de se dire qu’en voyage on peut embarquer ses quatre produits et c’est tout. Ils sont tous multifonction : l’eau micellaire est hydratante et tonifiante, la crème est matifiante et peut servir de base pour le teint, etc.

Il y a aussi vos « carrés magiques », raconte-nous leur histoire !

Une fois les premiers produits établis, on a mené une étude d’un an pour sortir les carrés magiques. Ce sont des lingettes réutilisables, qui remplacent les cotons sur la salle de bain. Mais on a voulu être exemplaires sur le choix de notre matière première... Et on a décidé d’être exemplaires avec une matière synthétique. En effet, les carrés magiques sont fabriqués à partir d’un résidu de matières synthétiques qui est ensuite transformé en tissu. Ce tissu est labélisé OEKO Tex, donc on peut l’utiliser sur toutes les peaux, c’est vraiment le label le plus strict.

Découvrir les carrées magiques

Pourquoi une matière synthétique pour ces carrés ?

A l’époque, j’avais étudié le marché des cotons réutilisables avec des matières comme le bambou, le coton etc. Mais quand j’ai vu la consommation d’eau, je me suis dit que c’était pas possible. C’est le propre de FUN'ETHIC : parfois on a envie de dire « C’est bien sympa, mais il faut aller au-delà ». Pour se rendre compte : 100kg de matière pour carré magique = 27L d’eau (qui est recyclée). Pour 100kg de coton, c’est 9000L. On veut vraiment éduquer les gens, parce que le choix des matières est hyper important.

Vous avez aussi fait un travail au niveau de vos flacons ?

On est dans une démarche de changement d’identité visuelle, qui sortira à l’automne 2020. On a décidé d’en profiter pour mettre de nouvelles choses en place, des choses qu’on avait eu la possibilité de mûrir ces dernières années. On s’est donc attaqués à nos flacons en plastique recyclé. Comme pour les carrés magiques, on s’est vraiment intéressés à toutes les options possibles.

Il a fallu faire des choix, notamment entre un plastique « greenplastique » fait à base de fibres naturelles ou un plastique 100% recyclé. Le green plastique il vient d’Amérique du sud où il a fallu utiliser des hectolitres d’eau, puis il y a le transport. Donc ce n’était pas possible pour nous.

C’est comme ça qu’on a fini par faire le choix du plastique 100% recyclé. On est un peu des fous pour nos prestataires (alsaciens !), parce qu’on est leurs premiers clients sur du plastique recyclé. Mais on est fiers de se dire que chez FUN'ETHIC, on ne créera plus de plastique !

Quand on prend des décisions, on les prend dans leur globalité. Cette option n’était pas possible en 2012 car la filière n’existait pas, mais on s’adapte en faisant les meilleurs choix sur le moment.

Est-ce que vous avez une démarche particulière sur le sourcing de vos matières premières ?

Pour les ingrédients : mieux on peut faire, mieux on fait. On les choisit les plus éthiques possibles, les plus locaux possibles (alsaciens quand on peut évidemment), etc. Et il y a une VRAIE traçabilité. Par exemple, dès le début, on a dit qu’on ne voulait pas d’huile de palme, ni de dérivés. Car malheureusement même dans des marques éthiques, ou des marques qui se disent « sans hdp », il y a des dérivés. Ils sont courants en cosmétique.

Pourquoi le nom de FUN'ETHIC ?

On a mis du temps à le trouver. Il faut savoir que des marques déposent des noms auprès de l’INPI, même si elles ne l’utilisent pas. Du coup, tout ce à quoi on pensait était pris. Et un matin au petit dej, on se dit « Bon, qu’est ce qu’on attend de cette marque ? On attend qu’elle soit fun. Et on attend qu’elle soit éthique. ». Olaf a sauté sur l’ordi, a vérifié : c’était libre. Et on avait notre nom !

Qu’est ce qui t’a poussée à monter FUN'ETHIC ?

Clairement le raz le bol du fonctionnement des entreprises. J’aime à croire que les choses évoluent, mais la majorité n’est pas encore dans une démarche de changement, de développement durable. Olaf et moi on avait des postes à responsabilité dans une entreprises « éthique » et c’était totalement fake.

Au fur et à mesure, on se dit forcément « si tu veux que ça fonctionne comme tu veux, faut que tu fasses ta propre entreprise ». Et même si c’est dur, même si c’est long, même si c’est compliqué : je ne reviendrais jamais en arrière.


Le choix de la cosmétique, c’est parce qu’on avait déjà une expertise dans le domaine. J’aurais pu être tentée par le vêtement éthique, ou autre sujet de consommation. Mais on avait cette expertise, donc vu l’ampleur du projet on a préféré capitaliser sur ce qu’on connaissait déjà.

Tu as un chouchou personnel dans la gamme ?

Je suis accro à l’huile velours de la gamme être femme. Il n’y a pas une journée qui passe sans que je m’en serve. C’est une huile de soin qui est une huile sèche, et multifonctionnelle. En sérum sur le visage, après la douche sur le corps, en masque pour les cheveux… C’est une huile à tout faire, et ce sur tous les types de peaux, même à problèmes (de sécheresse ou de sébum) !

Découvrir l'huile velours

Des moments marquants ?

Un moment négatif : en 2012 ça a été la crise pour tout le monde. Et ça ce n’était pas prévu. La marque a mis deux ans à se faire une place, et ça on ne s’y attendait pas...

Mais les bons souvenirs, c’est passer les caps des 3 ans et des 7 ans ! En tant qu’entrepreneurs c’est vraiment enrichissant et ça valide le fait qu’il y a une vraie envie, et qu’on a un modèle qui marche.

Un conseil à quelqu’un qui a envie de changer le monde ?

Ce que je pourrais recommander, c’est d’écrire ce qu’on veut faire. C’est ce qu’on a fait avec Olaf. On a écrit 50 pages ! Quand on écrit, on permet à l’autre de bien comprendre ce qu’on veut faire passer comme message. Donc écrivez votre projet, comme ça vous verrez ce qui n’est pas assez clair, vous pourrez vraiment créer un squelette, le soumettre à d’autres, etc.

Est-ce qu’il y a un dernier point que tu aimerais aborder ?

Il y en a plein ! Notamment notre attachement à nos collaborateurs. Notre team est incroyable, on en est très fiers. Si t’as pas ça quand tu crées une équipe, quand tu crées de l’emploi, il manque quelque chose.

Il y a aussi la famille : on fait aussi ça pour prouver à nos enfants qu’il est possible de faire autrement.

Et il y a les animaux : tous les trimestres, on reverse 20% des ventes en lignes à la SPA de Strasbourg. Toujours dans notre envie de faire quelque chose de cohérent et logique.

La question de la dernière invitée:

Regardes-tu la composition de tes produits cosmétiques ?

(On ne savait pas encore que l’invitée serait Martine !)

Grave, à fond ! Il faut éduquer les gens à faire ça. On veut vraiment simplifier la vie des gens. On n’est pas tous formulateurs, il faut vraiment faire de la pédagogie à fond. Ca aussi, ça va changer chez FUN'ETHIC. C’est un vrai luxe que d’avoir la possibilité de faciliter la vie des gens.

La question de la prochaine interview :

EthicAdvisor ça évoque quoi pour toi ?

Découvrir FUN'ETHIC

Youna Zerrouki

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